Par Vanessa Renaud, membre du conseil d’administration de la FAO
Le renforcement des liens entre les dirigeants de municipalités rurales et les membres de la communauté agricole était à l’ordre du jour de la conférence annuelle de la Rural Ontario Municipal Association (ROMA), à laquelle ont participé des représentants de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (FAO) la semaine dernière.
Les investissements dans l’infrastructure rurale, l’aménagement du territoire, le logement abordable et le développement économique figuraient également parmi les questions prioritaires.
La FAO participe à cette conférence depuis de nombreuses années afin d’établir des relations avec des dirigeants ruraux, d’exposer les problèmes auxquels se heurte notre secteur et de mettre en lumière la façon dont nous pouvons collaborer pour trouver des solutions communes.
Après tout, le secteur agroalimentaire de l’Ontario est l’un des principaux moteurs de l’économie provinciale, générant plus de 50 milliards de dollars d’activité économique et soutenant quelque 871 000 emplois, soit environ 11 pour cent de la main-d’œuvre provinciale.
Je participe aux activités de la ferme de ma famille située dans l’est de l’Ontario, je travaille comme conseillère agricole agréée auprès d’une entreprise agricole locale et je siège au conseil d’administration de la FAO. J’ai assisté à la conférence de la ROMA pour la première fois cette année. Ce fut une excellente occasion d’en apprendre davantage sur les affaires municipales ainsi que sur les défis et les possibilités des collectivités rurales.
Les ateliers et les groupes d’experts ont abordé des sujets tels que les soins de santé, les écoles et les infrastructures de transport, des questions qui touchent aussi la communauté agricole. L’agriculture a également occupé une place centrale dans les discussions, qui ont notamment porté sur la manière dont les municipalités peuvent soutenir et planifier des possibilités de développement économique, comme des débouchés pour l’agrotourisme et les points de vente au détail agricoles.
En tant que nouvelle participante à l’événement, j’ai trouvé encourageant de constater que bon nombre des dirigeants municipaux que j’ai rencontrés sont désireux d’en apprendre davantage sur l’agriculture et sur les moyens de mieux soutenir les entreprises agricoles de leurs collectivités.
Ce qui m’a particulièrement marquée, ce sont les liens directs qui existent entre les priorités des municipalités et les questions qui touchent les agriculteurs. L’amélioration des infrastructures et des services ruraux, à savoir les infrastructures de transport, les sources d’énergie abordables et le réseau Internet haute vitesse, ainsi que l’accès à des services sociaux, comme à des écoles, à des soins de santé et à des centres communautaires, sont deux éléments essentiels pour garder les entreprises, les familles et les emplois dans nos collectivités rurales et inciter de nouvelles personnes à venir s’y établir.
Pour favoriser la croissance du secteur agroalimentaire, nous devons, d’une part, protéger les terres agricoles et environnementales dont nous dépendons pour la production d’aliments locaux et, d’autre part, trouver des solutions de logement abordable en nous engageant dans une démarche de planification responsable de l’aménagement du territoire à long terme et de croissance intelligente des centres urbains.
Enfin, l’augmentation des débouchés commerciaux pour l’agrotourisme et les aliments produits localement contribuera au développement économique, à la création d’emplois et à la santé de la population.
La conférence de la ROMA a également donné l’occasion à la ministre des Affaires rurales, Lisa Thompson, d’annoncer une nouvelle stratégie de développement économique des collectivités rurales.
Plusieurs membres du conseil d’administration de la FAO ont participé aux consultations et aux tables rondes qui ont mené à cette nouvelle stratégie, et notre Fédération a également soumis des observations écrites dans le cadre de ce processus afin de présenter ses priorités en matière d’investissement dans les infrastructures, de préservation des terres agricoles, de développement économique et commercial, d’expansion de la main-d’œuvre rurale et de diversification des économies rurales.
Nous sommes reconnaissants que la nouvelle stratégie du gouvernement tienne compte d’un grand nombre de ces priorités. Par exemple, l’une de nos principales demandes portait sur l’accroissement du financement du Programme de développement économique des collectivités rurales. Nous avons été ravis de voir le gouvernement annoncer qu’il doublera le financement de ce programme – désormais appelé Programme de développement des collectivités rurales de l’Ontario – en le faisant passer de 5 à 10 millions de dollars pour chacune des deux prochaines années.
Le gouvernement a également annoncé un nouveau financement de 18 millions de dollars affecté au Programme de subventions pour l’infrastructure de drainage agricole, qui aidera les municipalités à hausser la productivité des terres agricoles. De plus, les municipalités peuvent maintenant demander des fonds pour des projets d’amélioration de leurs installations vétustes d’eau, d’eaux usées et d’eaux de pluie.
Le milieu rural et le secteur agroalimentaire sont fortement interdépendants, ce qui signifie que ce qui est bon pour le milieu rural de l’Ontario l’est aussi pour l’agriculture. Des événements comme la conférence de la ROMA sont pour nous une occasion précieuse de communiquer nos messages. Toutefois, ils nous permettent également de mieux comprendre la perspective des municipalités et de trouver de nouvelles façons de collaborer à la réalisation d’un objectif commun : assurer l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation.
Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec :
Lilian Schaer
Fédération de l’agriculture de l’Ontario
226-770-3767
comms@ofa.on.ca