Survol
En Ontario, les fermetures d’écoles en milieu rural constituent une tendance alarmante. La FAO est préoccupée par l’impact de ces fermetures d’écoles sur nos enfants, nos familles et nos collectivités. En plus d’être des lieux d’apprentissage, les écoles accueillent des activités sociales et communautaires, des sports locaux et des groupes sociaux et communautaires.
La fermeture d’une école rurale enraye les possibilités pour l’ensemble de la collectivité. Les collectivités rurales souffrent lorsque les jeunes et les familles partent en quête de possibilités dans les zones urbaines. Les écoles rurales sont au cœur de la santé et du bien-être des collectivités, et sont des infrastructures sociales indispensables au développement économique rural.
Position de la FAO
La FAO croit qu’il convient d’examiner plus largement l’effet d’éventuelles fermetures d’écoles en tenant dûment compte de l’impact possible sur les étudiants et sur l’ensemble de la collectivité.
Plusieurs facteurs devraient être pris en considération avant la fermeture d’une école rurale. Si les conseils scolaires peuvent réaliser des économies en fermant une école, les coûts pour les habitants des milieux ruraux s’en trouvent accrus, sans compter les répercussions possibles sur l’éducation des enfants.
Voici certains des principaux facteurs à prendre en considération avant de fermer une école :
- Combien de temps les élèves passeront-ils dans l’autobus pour se rendre à leur nouvelle école ? Quelles peuvent être les répercussions sur la santé, le rendement scolaire et le développement général des élèves ? Un élève qui doit prendre l’autobus très tôt risque d’être trop fatigué pour se concentrer sur ses leçons. Est-il acceptable que des enfants de sept ans doivent faire la navette ? Certains élèves devront aussi renoncer aux sports d’équipe et aux activités parascolaires en raison du long trajet entre l’école et la maison.
- Les répercussions sur les commerces locaux : les commerces locaux souffrent aussi du départ des élèves, qui iront dépenser leur argent ailleurs et qui ne seront plus disponibles pour travailler après l’école en raison du long trajet entre l’école et la maison.
- Les répercussions sur la collectivité : la collectivité perd souvent sa salle des loisirs et son centre communautaire lorsqu’une école ferme. Il est parfois nécessaire de construire un nouveau lieu de rencontre communautaire et un nouveau centre de ressource, à grands frais, lorsque l’école locale a fermé ses portes.
La FAO croit que le gouvernement devrait reconnaître que même si un conseil scolaire n’est pas nécessairement considéré comme « petit, rural ou isolé » selon la formule de financement du gouvernement provincial, beaucoup de conseils scolaires regroupent de petites écoles rurales. Celles-ci ont des besoins uniques qui doivent être pris en considération, comme des classes de petite taille et le coût par élève plus élevé pour les biens et les services.