Par Andrea McCoy-Naperstkow, membre du conseil d’administration de la FAO
Dans les grands titres de l’actualité agricole, deux sujets cèdent rarement leur place : l’âge moyen relativement élevé (56 ans) des agricultrices et agriculteurs canadiens et la pénurie de main-d’œuvre qui limite la capacité à attirer des talents pour doter les nombreux postes à pourvoir dans l’ensemble du système alimentaire.
Les études récentes suggèrent que le nombre de postes vacants en agriculture pourrait se chiffrer à 123 000 d’ici 2030 en raison du départ à la retraite de la génération plus âgée et de la croissance soutenue attendue dans le secteur.
Je suis agricultrice et professeure. Mon époux et moi élevons des bovins et produisons des cultures dans le comté de Lanark, dans l’Est ontarien, et j’enseigne les affaires agricoles au campus de Perth du Collège Algonquin. Je suis donc bien consciente de l’importance pour notre secteur d’encourager la prochaine génération à faire carrière en agriculture, peu importe la forme qu’elle puisse prendre.
Par le passé, une carrière en agriculture a souvent été synonyme d’un emploi à la ferme pour cultiver le sol ou faire l’élevage de bétail. Toutefois, le secteur offre aujourd’hui toute une gamme de possibilités aussi passionnantes qu’épanouissantes.
Au-delà d’un emploi à la ferme, qui offre également un mode de vie enrichissant et valorisant, les débouchés de carrière sont variés : recherche, entretien des équipements, contrôle de la qualité, salubrité des aliments, construction, transport, transformation, développement de produits, marketing, vente et affaires, parmi tant d’autres options.
C’est sans compter les nombreux domaines émergents, comme la robotique, l’automatisation, l’intelligence artificielle et l’édition génomique, qui recèlent tous un nouveau potentiel intéressant pour l’agriculture et la production alimentaire.
En tant que professeure, je sais aussi à quel point la cohorte étudiante d’aujourd’hui doit travailler fort pour s’instruire. Étudier implique des dépenses considérables, et de nombreuses personnes à qui j’enseigne concilient une charge de cours avec un emploi pour poursuivre leurs études.
Les bourses d’études revêtent donc une importance essentielle, et je suis fière de siéger au conseil d’administration d’une organisation comme la Fédération de l’agriculture de l’Ontario (FAO), qui soutient activement les jeunes qui souhaitent travailler dans le secteur.
Par l’entremise de son programme provincial de bourses d’études, la FAO offre un montant de 2 000 $ à trois étudiantes ou étudiants de premier cycle en agriculture, ainsi qu’à une personne qui termine un programme d’apprentissage et à une autre personne inscrite à un programme d’études supérieures ou de développement en leadership.
Les candidatures sont évaluées en fonction des compétences en leadership, de l’engagement communautaire, ainsi que des réalisations scolaires et dans le secteur agricole. Cette année, la date limite pour présenter une demande au Programme de bourses d’études de la FAO est le 31 août. Pour un complément d’information, consultez le site ofa.on.ca.
Par ailleurs, de nombreuses fédérations de comté et fédérations régionales de la FAO offrent de généreuses bourses d’études pour l’enseignement supérieur, tout comme le font d’autres organisations agricoles comme Grain Farmers of Ontario, Ottawa Valley Seed Growers, les 4‑H, Dairy Farmers of Ontario et Ontario Processing Vegetable Growers.
Selon les conditions de chaque bourse, les fonds peuvent servir à payer les frais de scolarité, les manuels, le logement et d’autres dépenses liées aux études. Les échéanciers et critères varient également. Je vous invite à consulter la liste exhaustive de programmes de bourses d’études sur le site Web de la FAO.
En investissant dans ce type de programmes, nous soutenons les générations futures et donnons un coup de pouce à des jeunes de divers horizons qui veulent suivre les traces des membres de notre secteur qui ont gagné leur vie en agriculture.
Certains des grands enjeux auxquels le monde fait face aujourd’hui sont complexes : changement climatique, émissions de gaz à effet de serre, sécurité alimentaire, santé des sols. Toutefois, ils ont tous un lien avec l’agriculture, car nous en subissons aussi les répercussions et pouvons proposer des solutions.
Il n’y a pas de réponse facile et, si nous voulons améliorer véritablement les choses dans le monde, nous devons nous assurer de doter notre secteur de personnes talentueuses, intelligentes et enthousiastes qui ont des idées et des perspectives nouvelles.
Si vous connaissez une jeune personne qui entame ou reprend des études postsecondaires à l’automne ou qui réfléchit à ses options de carrière après l’obtention de son diplôme d’études secondaires, encouragez-la à explorer les possibilités offertes en agriculture ainsi que le soutien mis à sa disposition pour l’aider à atteindre ses objectifs dans le secteur.
Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec :
Tyler Brooks
Directeur des communications et des relations avec les intervenants
Fédération de l’agriculture de l’Ontario
519-821-8883, poste 218
tyler.brooks@ofa.on.ca