Survol
Les biens et services environnementaux et écologiques sont les avantages que les humains tirent, directement ou indirectement, du bon fonctionnement des systèmes environnementaux et écologiques.
Les agriculteurs gèrent la terre et les ressources pour produire des aliments et des fibres de façon durable. À cette fin, les agriculteurs dépendent des biens écologiques, notamment des eaux saines et des sols en bonne santé. L’environnement permet de cultiver des produits agricoles commercialisables. Parallèlement, les agriculteurs ont la possibilité de gérer des services écologiques comme le cycle de l’eau (purification, conservation, atténuation des inondations), la qualité de l’air (production d’oxygène, séquestration de carbone, régulation climatique), le cycle des éléments nutritifs, les services de pollinisation, la création d’habitats fauniques et la protection de la biodiversité, la lutte contre l’érosion du sol, et la création d’espaces esthétiques et récréatifs et de vues panoramiques. Les agriculteurs gèrent ces services dans l’intérêt public en exerçant une saine gérance agroenvironnementale, mais ces efforts sont rarement pris en considération dans le prix qu’ils reçoivent pour leurs produits.
Ces services sont généralement considérés comme ayant une faible valeur commerciale parce qu’aucun prix n’est défini pour leur maintien et leur exécution. On considère généralement que les biens environnementaux et écologiques fournissent des avantages privés par l’entremise des rendements du marché, alors que les services sont fournis pour le bien de la société (c.‑à‑d. dans l’intérêt public).
Il est difficile de déterminer la valeur des biens et services environnementaux et écologiques. La solution réside peut-être dans les diverses formes de paiements pour les biens et services environnementaux, qui visent à encourager les agriculteurs et d’autres gardiens de la terre à adopter des pratiques de gestion optimales dans l’intérêt public.
Par ailleurs, il faut faire en sorte que l’adoption de ces pratiques soit avantageuse à la fois pour les agriculteurs et pour les contribuables, puisque c’est l’argent de ces derniers qui sert à financer les mesures incitatives.
La FAO croit que les activités agricoles constituent la meilleure utilisation des terres arables et que les paysages gérés dans une perspective agricole fournissent des biens et services environnementaux et écologiques qui servent l’intérêt public dans le cadre des pratiques agricoles normales employées par les agriculteurs pour produire des aliments, des fibres et du carburant.
Lorsqu’il est possible de déterminer la valeur économique des biens et services environnementaux et écologiques, la FAO croit qu’on devrait reconnaître les efforts déployés par les agriculteurs pour gérer et améliorer ces services dans l’intérêt public. La FAO croit aussi que le gouvernement de l’Ontario doit mettre en place un système équitable de politiques et de programmes d’incitation qui reconnaissent les contributions environnementales importantes découlant de l’adoption de pratiques de gestion bénéfiques, et que cette approche est beaucoup plus efficace que le recours à des instruments réglementaires.
Selon la FAO, une façon de reconnaître les biens et services environnementaux et écologiques que fournissent les fermes serait de créer un système de crédits compensatoires à participation volontaire qui donnerait droit à des paiements pour les pratiques de gestion bénéfiques qui s’ajoutent aux mesures de réduction les émissions de gaz à effet de serre.
Position de la FAO
La FAO encourage le gouvernement provincial à élaborer des politiques et des programmes qui reconnaissent les efforts déployés par les agriculteurs pour gérer et améliorer les biens et services environnementaux et écologiques dans l’intérêt public.